Eh les filles,
ON VOUS A PIQUÉ
VOTRE IDÉE ?

La pub sea2see

Vous vous en doutez, ces derniers temps, nombreux sont ceux qui ont vu la pub de Sea2See et qui ont pensé à nous ! https://www.brut.media/fr/economy/des-lunettes-fabriquees-avec-de-dechets-plastiques-recuperes-en-mer-079e584e-5308-4c77-a28a-6d47c49bd0a7

 

Alors tout d’abord, rassurez vous, nous les connaissions bien évidement.

Pour la petite histoire, quand nous nous sommes lancées sur le projet, nous ne pensions pas que les plastiques des mers étaient si peu recyclé. Nous avions d’ailleurs vu quelques marques de lunettes dites « à partir du plastiques des mers »… mais plus nous avancions, plus nous nous rendions compte que ce qu’ils appelaient « plastiques des mers » étaient en réalité des filets de pêches. Ces filets de pêche sont en effet fait en polyamide (nylon) qui est, bien un type de plastique : Bureo, Sea2see ou encore d’autres .. sont autant de marques qui en font. Pour information, le polyamide est un matériau déjà utilisé dans la lunetterie donc plutôt adapté pour leur fabrication.

Mais voilà, notre intention n’était pas spécialement d’innover, mais surtout de montrer que l’on pouvait produire autrement, sans piocher dans les réserves naturelles de la terre, et le « plastique sauvage », les plastiques récoltés par les associations sur nos territoires (principalement enfouis ou incinérés) , n’étaient pas des filets de pêche mais plutôt des bouteilles d’eau, de shampoing, des bidons, des jeux de plages, des cotons tiges, etc. , ou des morceaux de nature inconnu.

Lorsque nous nous sommes rendues compte qu’il y avait très peu de choses faites à partir de ces autres plastiques (voir articles précédents) , nous avons presque changé de matériau pour faire des lunettes à partir des filets de pêche : nous ne nous sentions pas capable de nous affronter à un défi technique si important. Mais en même temps, cela nous semblait impensable que beaucoup décident de se tourner vers des choix plus « raisonnables »économiquement et techniquement, délaissant ainsi la problématique urgente de tous ces autres plastiques. Bien entendu c’est complémentaire et tout est important, mais au point où nous en étions, ne connaissant de toute façon pas grand chose sur les matériaux et ayant tout à apprendre, ayant développer un réseau important… nous avons pensé, « ok, pourquoi pas nous ? ».

Il y avait bien cette entreprise Espagnole qui faisaient du fil à partir de bouteilles récupérées en mer sur la côte Méditerranéenne (utilisé pour des habits et baskets ) mais, comme déjà expliqué, le tissu en polyester recyclé libère des nanos particules à chaque lavage. Il nous restait donc à prendre notre courage à deux mains et à faire nos propres essais avec l’IMT d’Alès. Grâce à ce que nous avons récupéré sur le territoire auprès des associations et pêcheurs (merci à eux ! ) : en plages, en rivières, en nature, et en mer, nous avons pu tester le recyclage.

Nos choix de matériaux se font toujours dans une logique éco-logique. Nous pensons durabilité, gisement, résistance, cohérence avec le produit final. Nous sommes accompagnées pour cela par une équipe d’ingénieurs très pointus dans le domaine et nous allons très loin dans l’analyse de nos matériaux. Passé la difficulté technique, est venu l’obstacle de la toxicité et pas des moindres. C’est comme si le reste du projet avait ralenti à ce moment là pour nous obliger à prendre le temps sur cette question. Là encore, peu se posent la question, et lorsqu’ils le font, ils la survole… sinon vu le prix que cela coute, ils en parleraient surement plus !

Nous en sommes là donc. C’est une nouvelle équipe d’experts qui travaille ce sujet avec nous.

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Le monde de l'entreprise n'a pas a être un monde de requins. Nous pensons que la nouvelle société se doit de fonctionner sur un modèle d'économie sociale et solidaire.

LA ROUTE EST ENCORE LONGUE...

Nous n’avons pas fini, la route est encore longue (mais peut être un peu moins qu’avant 😉 ).

Donc, de ce que nous savons, pour l’instant, très peu de projet ressemblent au nôtre. Et lorsque c’est le cas, malheureusement, pour nombre d’entre eux, l’exigence n’est pas la même que nous. Cela nous met parfois en colère d’apprendre les coulisses de certains projets qui se disent écologique et qui ne vous disent pas tout. On ne pourra que trop vous avertir : attention au greenwashing !

Ce qui est certain, c’est que la société nous pousse à être méfiant de nos « concurrents ». Nous tentons, depuis le début, d’aller le plus possible à la rencontre de chacun, même si, bien sur, nous avons parfois peur que quelqu’un arrive avant nous sur le marché. Parce que nous nous donnons corps et âmes sur ce projet, que nous le faisons de manière exigeante, que nous allons prendre de sacrés risques (financier entre autre) dans ce pari fou, que ce projet c’est notre projet de vie.

Mais en vérité, nous devrions être solidaire les uns des autres, nous serrer les coudes, avancer en complémentarité et être honnête. Le monde de l’entreprise n’a pas a être un monde de requins. Nous pensons que la nouvelle société se doit de fonctionner sur un modèle d’économie sociale et solidaire. Seuls nous allons plus vite, ensemble nous irons plus loin. Il y a tellement de déchets sur terre, malheureusement, que nous ne serons jamais assez pour les valoriser.

Alors amis « concurrents » travaillant sur des projets similaires, nous attendons vos appels, pour s’inscrire dans une complémentarité ! Et à vous autres, lecteurs, lectrices, partenaires, soyez sur-e-s de notre sincérité et de notre détermination à faire les choses avec justesse. Et nous continuerons à vous le démontrer !